C'est LA nouvelle qu'un grand nombre de supporter attendait. Autant inespérée qu'inattendue, la vente du Racing Club de Strasbourg à Sébastien Graeff (déjà actionnaire en 2003 / 2004) par Jafar Hilali semble en bonne voie. Si cette dernière est liée à deux conditions importantes, le mourant est en passe d'être sauvé.
Sous conditions
Si les détails de la future vente ne sont pas encore connus, on sait aujourd'hui que le gérant de la société MOW SA a fait une offre qui se monte à 1,6 million d’euros pour l’achat, assortie de deux bonus de 1,5 million (en cas de montée en Ligue 2 et l’autre en en Ligue 1 sans limite dans le temps). Offre acceptée par le "Mozart de la fiannce". Deux conditions restent néanmoins à remplir pour aller plus loin : l’abandon des comptes courants des trois actionnaires minoritaires principaux (Egon Gindorf, Robert Lohr et Dominique Pignatelli) et le soutien des collectivités locales dans le centre de formation tant que le club sera en National. Si il reste encore du chemin dans les négociations, la porte n'a jamais été aussi entre ouverte pour une sortie de l'actionnaire londonien.
Le communiqué
En tout cas, Sébastien Graeff a déjà pris les devants en diffusant un communiqué dévoilé dans « L’Alsace » dans son intégralité : « Sébastien Graeff dirige une société de marketing télévisuel européenne. Sportif de haut niveau, il a été joueur professionnel de tennis. Un corps sain dans un esprit sain, Sébastien Graeff est également titulaire d’un Bachelor International de Commerce obtenu après 5 années d’études aux États Unis. Alsacien de souche et passionné de foot (Ndlr : son père est né à Bischwiller et a été joueur professionnel à l’AS Strasbourg et Ajaccio), il a proposé in extremis à Carousel Finance (Ndlr : la société du propriétaire londonien du Racing Jafar Hilali) d’apporter les moyens nécessaires pour reprendre le club et relancer avec les actionnaires minoritaires un nouveau RCS soutenu par la Ville de Strasbourg. En effet, l’accord est conditionné par un effort supplémentaire des collectivités locales qui pourrait par exemple prendre la forme d’une prise en charge du centre de formation. L’autre condition étant l’abandon des comptes courants par les actionnaires minoritaires. Sébastien Graeff porte le Racing dans ses gènes. Du plus loin qu’il se souvienne, son grand-père parlait Racing, mangeait Racing et l’emmenait à tous les matches à la Meinau. Pour lui, sauver le Racing n’est pas une ambition personnelle. Avec simplicité et modestie, il veut s’investir dans le renouveau du club. Homme de cœur, il veut porter ce projet avec l’ensemble des acteurs sportifs, politiques et économiques qui s’y associeront. Il souhaite surtout être entendu et soutenu par tous les supporters qui ont donné tant de rêves et d’enthousiasme au Racing. Le passé est ce qu’il est, Sébastien Graeff n’y reviendra pas. Il en tire les leçons et s’engage à mettre en place une nouvelle gouvernance, stable, ouverte et respectueuse des hommes. Les manches sont retroussées, la chemise est mouillée. Les questions sont sur la table et le futur président du conseil de surveillance ne manque pas de pain sur la planche : La constitution d’une équipe sportive ambitieuse et sereine, l’audition en appel devant la DNCG, la décision du tribunal de commerce et la signature d’une convention avec l’association support – qui gère le centre de formation - sont les premiers chantiers en cours. La solution est là. Elle est déjà en œuvre. L’adhésion de tous ceux qui aiment le Racing-Club de Strasbourg et particulièrement celle des actionnaires minoritaires sont indispensables. Briser l’élan serait prendre la responsabilité de la mort du club. »
Le plus difficile commence maintenant
Si la vente parait assurée, le plus difficile commence aujourd'hui. Rebâtir une équipe, passer devant la DNCG, rencontrer les partenaires et les supporters, appel de la relégation par la DNCG ... Beaucoup de chantier pour lesquels le nouvel actionnaire devra faire bien mais surtout vite car le temps presse et les premières rencontres pointent déjà le bout de leur nez. Comme dans toutes greffes, la période la plus difficile est toujours celle qui suit l'opération.