En s'inclinant face au FC Nantes, le Racing a forcément fait une mauvaise affaire comptable. Le retour au bureau du lundi matin s'est forcément accompagné de quelques condoléances et autres de vos collègues. Oui on a tous les mêmes collègues qui te savent supporter du Racing ...

Il faut dire que depuis plusieurs saisons, on s'était tous habitué à enchaîner les victoires et les montées. Soyons, franc, cette remontée en quelques années du CFA2 à la Ligue 1 (sauf une saison en National) nous a mis dans un confort, comme posé sur l'étoile filante de la victoire.

En validant son billet pour l'élite du football français, il faut être honnête, on savait tous que les Bleus vivraient une saison difficile, nonobstant le recrutement avec des moyens limités. Notre Racing ne joue pas - encore - dans la même catégorie que les cadors de la Ligue 1 (Paris, Monaco, Lyon, Bordeaux, Marseille, ...), et de ses poursuivants aguerris à ce niveau et ses exigences (Nantes, Saint-Étienne, Nice, ...). Passé ce constat, les dernières places seront forcément chers. Le RCS ne court pas après le même objectif que les autres et le « si on termine 17e j'offre le champagne » de Thierry Laurey met en relief tout le défi qu'attend les Strasbourgeois.

Dans un autre temps, à une autre époque, le public aurait déserté la Meinau après quatre points en sept journées. Sevrés de Ligue 1 depuis une décennie, les supporters strasbourgeois - le kop en tête - ont vite montré que les sifflets ne serviraient en rien pour des joueurs qui évoluaient, pour certains, encore en National il y a quelques saisons. A méditer et à ne pas oublier.

Si la copie rendue face à Amiens avait permis aux éternelles mécontents de ressortir leurs discours de râleurs et de leurs vieilles rengaines, l'énergie déployée face à Nantes les a (re)mis au silence. A conserver.

Oui le résultat n'a pas été au bout, oui le Racing jouera le maintien cette saison, oui chaque match sera une finale, oui une victoire face à Amiens ou à Guingamp aurait changé ce constat, oui chaque match est un apprentissage et une leçon, mais oui on y croit !

Merde, on y croit ! On n'oublie pas qu'en 2011 le Racing était sur la voie de la disparition pure et simple. On y croit aussi parce qu'en six ans, voire plus, on en a déjà vu d'autres, et que si par malheur on devait descendre en fin de saison, cela voudra simplement dire que le club n'était pas encore prêt pour s'installer durablement dans l'élite. Il apprendra et il y reviendra un jour ou l'autre. On se battra pour ça.

Alors profitons de chaque rencontre, partageons avec les joueurs cet énorme défi et il adviendra ce qu'il adviendra.

Allez Racing !