Quand j'ai reçu le SMS d'Alex annonçant ton décès, j'ai d'abord pensé à une erreur. Et puis le fil d'actualité de Facebook est venu nous frapper, tous, par la terrible nouvelle qui venait de tomber. Plusieurs heures plus tard, je n'ose encore y croire. Comment peut-on mourir à 25 ans ? A t-on seulement le droit de partir si jeune ? Quelle injustice.

Ta vie de footballeur n'a jamais été simple, tes genoux t'en auront fait baver de toutes les couleurs et pourtant, à chaque fois, tu étais revenu. Pour l'éternité, tu feras parti de ces joueurs avec David Ledy, Adel Benchenane, Joris Ursch et Vauvenargues Kéhi, à être restés au club à l'été 2011 sous les ordres de François Keller. Vous auriez pu partir, vous ne l'avez pas fait. Toi le Strasbourgeois, si fier de porter la tunique bleue, toi le taulier des équipes jeunes et de la réserve, toi le capitaine et le grand frère de tous ces gamins que tu as accompagné pendant toutes ces années. Toi qui aujourd'hui nous a quitté, emporté par une saloperie de maladie à 25 ans.

On en reste sans voix, les mots nous manquent pour dire ce que l'on ressent. On a appris à te connaitre au fil des mois, de la réserve au centre de formation, en passant par le CFA2, CFA, Raon l'Étape, la radio, ... Tu étais venu nous voir en avril 2012, il y a 5 ans déjà. Timide que tu étais avec tes 20 piges mais toujours avec le sourire. Ce sourire que tu affichais quelques semaines plus tard quand tout l'effectif avait débarqué au studio de RBS pour fêter la montée en CFA. Peut être la pire émission radiophonique mais qu'est ce qu'on s'était marré ce jour là bordel ! Puis ton genou a de nouveau lâché et tu as repris ta casquette de grand frère auprès des débutants du centre et le brassard de l'équipe réserve. Hasard de la vie, le dernier capitanat tu l'auras porté face à Schilik et tes potes de l'époque (Genghini, Gauclin, Decker, Ieraci, Mathouthi, Delion, ...). Tout le monde te connaissait et avait plaisir à te croiser. Mais se dire que depuis aujourd'hui ça ne sera plus possible nous envoie dans un terrible désarroi.

Ce ne sera pas que la faute de l'automne si ce mardi matin le centre sera si triste. Il a perdu l'un de ses enfants, un enfant du Racing, un enfant de Strasbourg, un Bleu, un Racingmen ! Nos pensées vont ce soir à tes proches, tes parents, Anaïs et toute ta famille, y compris celle du Racing, à François, Guy, Marc, Thierry, ... à qui nous adressons nos plus sincères condoléances. Tu n'avais rien dis de ta maladie la dernière fois que l'on s'était croisé au centre. Tu n'étais pas homme à se plaindre mais à se battre, comme sur le terrain.

Pas une seule fois ton sourire ne t'avait quitté pendant toutes ces années, pas une seule fois ! C'est cette image que l'on gardera de toi. Repose en paix Steven, un capitaine ne meurt pas, il veille sur ses coéquipiers.