Après avoir remporté le derby de l'Est, le Racing Club de Strasbourg prend la route afin de rejoindre le Nord pour y affronter le RC Lens. Ce choc « des Racing » se déroulera au stade Bollaert, vidé de deux grands publics du football français.

La rencontre RC Lens – RC Strasbourg va ressembler à celle de l'année dernière. A huis clos. Le stade Bollaert sera vide. Conséquence aux incidents survenus lors du derby du Nord face au LOSC. Une situation qui avait été favorable aux Strasbourgeois la saison passée avec une victoire 1-0 sur les terres lensoises, recouvertes de brouillard. Cette année, la situation est beaucoup plus regrettable, à l'image de Jonathan Clauss, qui attendait ce rendez-vous depuis longtemps. "Il y a des répercussions. Ma mère aurait pu assister pour la première fois à un de mes matchs de L1. Ca me touche, car Strasbourg c'est ma ville, notre ville, notre club. Maintenant je joue à Lens, elle est tout aussi investie qu'ailleurs. Ca aurait été un bon clin d'oeil. J'attendais que ça depuis dimanche, quand elle m'a dit qu'elle viendrait. Ca me dérange un petit peu."  Des répercussions, aussi, pour les amoureux du football et supporters des deux clubs qui s'attendaient à une rencontre bouillante dans le bon sens du terme pour ce choc « des Racing ». La dernière fois que le public alsacien a fréquenté l'antre du RC Lens, c'était en Ligue 2, le 8 mai 2017. Ce jour-là, les deux formations s'étaient partagés les points (1-1).

Un nouveau déplacement périlleux

Après son succès dans le derby face à Metz, Strasbourg va partir à la conquête du Nord mais surtout de sa première victoire à l'extérieur après les déplacements périlleux à Paris puis Lyon. La victoire dans le derby a permis de faire le plein de confiance et peut servir de match référence pour lancer véritablement le navire strasbourgeois de son nouveau commandant de bord, Julien Stéphan. Ce match qui a mis sous les projecteurs l'ancien messin Habib Diallo vient redistribuer les cartes. L'attaquant sénégalais se place à la première place des buteurs strasbourgeois après son but face à l'OL et son doublé contre le FC Metz. Du côté des Sang et Or, le milieu central Seko Fofana réalise un bon début de saison et totalise également trois buts. En conférence de presse du côté du Nord, Franck Haise s'alertait de la forme alsacienne. "Il y a des matches à bien négocier pour être ambitieux, et celui contre Strasbourg en fait partie. Les joueurs sont en train de bien assimiler ce que leur coach demande". D'autant plus que Lens est un adversaire qui réussit plutôt bien aux Alsaciens.

Effacer un mauvais souvenir contre Lille à la Meinau

Cette confrontation en milieu de semaine n'est que la première étape de la mission objectif Nord. Ce samedi, c'est le Nord qui vient à nous où le LOSC, privé de ses supporters et tenant du titre, se rend au stade de la Meinau. Contrairement à Lens, actuellement sur la troisième marche du podium, Lille a connu un début de saison très compliqué et compte déjà trois défaites parmi six rencontres de Ligue 1. Les Lillois (15e du championnat) sortent d'une défaite dans le derby du Nord et vont vouloir se racheter face à Strasbourg pour s'offrir une bouffée d'oxygène au classement. Avant cela, Reims va poser ses valises au stade Pierre Mauroy. Face au buteur lillois Burak Yılmaz à trois buts, les Strasbourgeois vont devoir exprimer un sentiment de vengeance pour laver l'affront d'un 3-0 concédé à la Meinau la dernière fois que les Dogues ont posé pieds à terre dans le plus grand club de l'Est. Et frapper un nouveau grand coup en championnat. L'occasion de rappeler que Strasbourg n'a plus battu un champion sortant à La Meinau depuis Auxerre, le 3 septembre 1996. De quoi briser une nouvelle série, de 25 ans cette fois, après avoir rompu le mauvais sort des titularisations de Sanjin Prcic, puis celle des réceptions de Metz à la Meinau, vieille de 14 ans.