En s’imposant face à Nice, le Racing a clos sa première partie de la saison 2018/2019. Des hauts mais aussi des bas ; voici ce que l’on a aimé et ce que l’on n’a pas aimé.

On a aimé

Le jeu développé. Vu lors du mémorable RCS / Lyon en fin de saison, Thierry Laurey a choisi depuis le début de la saison de renforcer son arrière garde en plaçant son 11 de départ dans un 5-3-2 modulable en 3-5-2 en phase offensive. Si le Racing a pris moins de but que la saison dernière, ses latéraux s’éclatent désormais, à l’image de Kenny Lala qui marche littéralement sur l’eau (3 buts et 6 passes décisives). Si Mothiba a marqué à sept reprises, le danger vient actuellement de partout (30 buts marqués), comme face à Nice où Thomasson et Koné ont trouvé le chemin des filets. La vraie bonne formule !

Le classement à la trêve. Avec 26 points pris en 19 journées, le Racing a parfaitement lancé sa saison. Rappelons qu’il faut revenir à la saison 1996/1997 pour retrouver un nombre supérieur de point en Ligue 1. Cette saison là, Zitelli avait terminé meilleur buteur avec 19 unités, le Racing avait fini avec 60 points à une belle 8e place tout en s’imposant en finale de la Coupe de la Ligue face à Bordeaux. Mais comme dit l’adage, le plus dur reste à faire pour décrocher un maintien serein.

Le public de la Meinau. Neuf guichets fermés sur dix, 25160 spectateurs de moyenne, une ambiance qui monte en puissance au diapason d’un mur bleu désormais débout en toute sécurité. Que demander de plus à l’aube de la rénovation de la Meinau ? Si la saison passée, l’enceinte strasbourgeoise attirait grâce le retour en Ligue 1, la fidélité s’affiche aujourd’hui sur chaque siège. La Meinau est (re)devenu « the place to be » en Alsace. Enivrant !

Le niveau retrouvé de Jonas Martin. On le sentait frustré, pas à sa place, en manque de confiance, … mais depuis la reprise l’ancien joueur de Montpellier s’éclate à nouveau dans un rôle de relayeur devant la défense. Hargneux défensivement et moteur du jeu strasbourgeois, Jonas Martin s’affiche comme le joueur le plus régulier de ce début de saison. D'autres joueurs, comme Lala et Martinez, ont également haussé leur niveau de jeu par rapport à la saison dernière. Un vrai régal et on redemande !

Le recrutement. « Grâce » au départ de Jean-Eudes Aholou pour Monaco et 14M d’euros, le Racing a pu renforcer toutes ses lignes pour sa deuxième saison dans l’élite. Devant un Matz Sels qui finira à ce rythme là dans le panthéon des meilleurs gardiens du RCS, Mitrovic, Carole et Koné sont venus renforcer la défense. Au milieu, le Racing a recruté le prometteur Sissoko et l’expérimenté Thomasson. Devant, Ajorque a remplacé Blayac et Mothiba, venu dans les dernières heures du mercato, a déjà offert sept buts à son équipe. Mention très bien pour la cellule recrutement.

La prolongation de Thierry Laurey. Fidèle au Racing depuis 2016 et la saison en Ligue 2, Thierry Laurey s’installe doucement mais sûrement dans le fauteuil, historiquement instable, d’entraîneur du Racing. Exigeant, travailleur, mais aussi taquin avec les journalistes, l’homme séduit et attire les regards. Son histoire se poursuivra, sauf séisme dont le RCS a le secret, jusqu'en 2020.

Les performances des jeunes. On les a découvert la saison dernière et ils font désormais partis intégrantes du groupe au point d’être tous alignés face à Lille en Coupe de la Ligue. Les Kamara (22 ans), Aaneba (19 ans), Fofana (19 ans), Zohi (21 ans) et surtout Caci (21 ans), qui a vu son contrat être prolongé avant les fêtes jusqu'en 2022, ont pris la chance offerte par leur coach mais aussi leur responsabilité en affichant une maturité précoce. A confirmer et revoir !

On n’a pas aimé

Les points perdus. Avec Rennes, le Racing est l’équipe ayant perdu le plus de points après avoir ouvert le score. Rejoint par Saint-Étienne (1-1), Caen (2-2), à Angers dans le temps additionnel (2-2) ou encore face au PSG (1-1), le RCS peut nourrir des regrets au regard des points potentiellement perdus. Des regrets oui, mais également un bon moyen de garder les pieds sur terre dans la lutte au maintien. Le début de saison de Dijon et sa position actuelle rappellent ô combien les extrêmes sont proches …

La tuile pour Jérémy Grimm. Joueur attachant et fidèle au Racing depuis 2013, Jérémy Grimm avait déjà vu son temps être réduit après l’arrivée des renforts cet été. Polyvalent et capable d’évoluer au milieu et en défense, le joueur alsacien de 31 ans s’est blessé à l’entraînement le 29 novembre et souffre d’une rupture du tendon ischio-jambier gauche dont il a été opéré depuis. Absent de longs mois et en fin de contrat en juin prochain, il faudra un mental d’acier au combattant originaire de Colmar pour revenir à son meilleur niveau. Courage Jérém’ !

Les blessures d’Idriss Saadi. Arrivé à l’été juillet 2017, Idriss Saadi avait passé une première saison à trouver ses marques (26 matchs et 4 buts). L’intersaison de l’international algérien a été perturbée par une entorse du ligament interne de la cheville puis une contusion osseuse. De retour dans le groupe à la mi-septembre, il entrera quelques minutes à Marseille où il initiera l’action de l’égalisation à 2-2. Malheureusement pour lui, une inflammation au tendon rotulien l’éloignera à nouveau terrain jusqu'à le pousser à se faire opérer. Il devrait revenir dans deux mois maintenant. On lui souhaite d’ores et déjà une meilleure santé pour la nouvelle année !

La malédiction de l’arrière gauche. Opérationnel dès son arrivée de Galatasaray cet été, Lionel Carole s’est imposé comme un élément indispensable du onze de départ de Thierry Laurey au point d’être dans l’équipe-type de la neuvième journée pour l’Équipe et France Football. Depuis la mi-novembre, il traîne une blessure à l’ischio-jambier gauche qui l’avait obligé à sortir après la pause face au PSG début décembre. Il devrait être de retour en janvier. Victime d'une fracture du tibia et du péroné à l'entraînement en mai 2017, Abdallah N'Dour enchaîne depuis les pépins physiques (cuisse, genou, …).

Les longues minutes d’attente pour la VAR. Mise en place cette saison en Ligue 1, la VAR laisse un sentiment mitigé à l’heure d’un premier bilan. Si dans l’immense majorité des cas, elle a été une aide précieuse pour l’arbitre, le système n’est pas infaillible à l’image du penalty finalement annulé face à Caen pour la faute sur Sissoko ou encore le tirage de maillot non sifflé sur Ajorque face à Nice. A perfectionner.