Trois journées à jouer, trois finales à disputer pour grappiller les derniers points, pour obtenir le maintien en Ligue 1. Problème pour les Strasbourgeois : trois prétendants à l'Europe se dressent face à eux. Cela commençait aujourd'hui avec un déplacement périlleux à Rennes. 

Il y a des jours comme ça où rien ne fonctionne. Malheureusement au Racing, ces jours-là sont trop nombreux ces dernières semaines. Une fois de plus aujourd'hui, les Bleus se sont mis dans de beaux draps. Pris à la gorge par une formation de Rennes agressive, qui avait choisi de presser très haut une équipe fragile défensivement, les Strasbourgeois ont fait un cadeau d'entrée à des Bretons qui n'en demandaient pas tant. Le capitaine Bakary Koné a totalement manqué une relance plein axe, et la vitesse d'Ismaila Sarr l'a ensuite contraint à faire une faute indiscutable en pleine surface. Il s'est jeté comme un amateur sans jouer le ballon et Bourigeaud n'a pas tremblé devant Oukidja pour ouvrir la marque. Les Rennais menaient déjà 1-0 à peine le quart d'heure de jeu atteint. Les Bleus ne sont pas parvenus à réagir à la suite de ce but, toujours en difficultés au milieu de terrain face à des garçons comme André et Bourigeaud qui guidaient le jeu de leur formation en chefs d'orchestre. Le manque d'agressivité dans le jeu et le manque de soutien aux attaquants a contraint Thierry Laurey à réagir à la pause. Changement de système et arrivées sur le rectangle vert de Kenny Lala et de Benjamin Corgnet. Fini le 4-4-2 en losange et place à un 4-2-3-1, déjà vu à de multiples reprises cette saison.

La seconde période repart sur les mêmes bases, les Bretons maintiennent la pression sur le but alsacien sans parvenir à faire le break. Alors que les Strasbourgeois sortent enfin la tête de l'eau et approchent de plus en plus le but de Koubek, ils vont se faire prendre sur un contre breton. Hunou part dans le dos de Koné, Oukidja anticipe le ballon en profondeur et est en avance sur l'attaquant rennais mais dévisse totalement son dégagement. Hunou trouve alors le chemin des filets d'un lob millimétré et profite du nouveau cadeau offert par les Bleus pour donner deux buts d'avance à son équipe. Après quelques minutes sur un faux rythme, le Racing repart de l'avant et Dimitri Lienard est à la réception d'un centre de Benjamin Corgnet qu'il conclut d'une tête plongeante dans la lucarne de Koubek. Il reste 25 minutes à jouer et tous les espoirs sont à nouveau permis. Les Rennais deviennent fébriles à certains moments et les Alsaciens prennent alors plus de risques pour tenter de revenir à la marque. Leur manque d'imagination, symbolisé par des longs ballons aux abords de la surface ou à des centres envoyés dans la boîte en raison du manque de solutions pour le porteur du ballon, ne permet pas de faire totalement paniquer l'arrière-garde rennaise. Les Bleus finissent par s'incliner avec un sentiment d'inachevé. En se lâchant seulement dans la dernière demi-heure, cela n'aura pas suffi à accrocher au moins un point en Ille-et-Vilaine. 

En plus de la défaite du jour, les Bleus ont pris un autre coup au moral avant de quitter le terrain lorsqu'ils ont pris connaissance des autres résultats et particulièrement de la victoire de Lille à Toulouse. En effet, la marge sur la zone rouge est quasi nulle maintenant puisque les Strasbourgeois ne comptent plus qu'une unité d'avance sur la place de barragiste, détenue par Toulouse ce soir. Pendant longtemps, le Racing a profité du surplace de ses concurrents directs mais à un moment donné, cela ne suffit plus. Le dernier match de la saison à domicile face à Lyon samedi vaudra très cher. Aux Bleus de se mettre en tête que les trois points sont indispensables pour sauver le club car la situation est devenue alarmante ! Aujourd'hui, c'était Noel à Rennes...

Lyon ou pas Lyon, il faut gagner !