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Décidément, le Racing aura marqué l'année 2017 de son empreinte. Alors qu'il a réussi un joli coup en retrouvant la Ligue 1, une saison seulement après avoir décroché le titre en National, son coach Thierry Laurey vient d'être élu quatrième entraîneur français de l'année par le magazine France Football ! Une belle récompense pour l'entraîneur de 53 ans qui avait débarqué en Alsace à l'été 2016 alors que le Racing remontait en Ligue 2 suite au bon travail de Jacky Duguépéroux à la tête de l'équipe.

Dans la continuité, l'ancien coach du Gazélec Ajaccio mais également d'Arles-Avignon, d'Amiens et de Sète a fait le job. Il a réussi à attirer deux de ses anciens joueurs dans son projet dans un premier temps. Et pas des moindres puisqu'on parle là de Khalid Boutaib (qui finira quelques mois plus tard meilleur buteur du club avec vingt buts inscrits) et de Kader Mangane (homme d'expérience et buteur décisif lors du dernier match de la saison qui a assuré la montée et le titre de champion de Ligue 2 au club). Il est également parvenu à relancer un attaquant en manque de confiance : Baptiste Guillaume, compteur de buts bloqué à zéro à la trêve hivernale et finalement buteur à neuf reprises à l'arrivée en mai. D'autres ont littéralement explosé sous ses ordres ces derniers mois. Les exemples les plus marquants sont Dimitri Lienard et Jean-Eudes Aholou, qui ne cessent de monter en puissance.

Lors de sa venue à Strasbourg et des retrouvailles du club avec la Ligue 2, l'objectif fixé par son président était un maintien rapide et aller chercher un Top-8 avant de jouer la montée en 2017/2018. Lui et son staff, composé de Fabien Lefèvre, Sébastien Roi, Jean-Yves Hours et Florian Bailleux, ont donc fait largement mieux en étant champions de Ligue 2 dès 2016/2017. Malgré cet exploit, c'est son homologue nîmois Bernard Blaquart qui avait été élu coach de la saison en Ligue 2 lors des trophées UNFP. Peu importe, le technicien né à Troyes a poursuivi son travail pour permettre à son club d'être prêt à temps pour les joutes de la Ligue 1. On saura seulement au printemps s'il a atteint l'objectif de maintien en Ligue 1 avec ses joueurs. La première moitié de saison est en tout cas encourageante et satisfaisante. Strasbourg a même été désigné comme la plus belle surprise à mi-parcours, alors que Nantes pointe à une jolie cinquième place et que les autres promus se portent bien également. Effectivement, le promu alsacien s'est bien adapté à son nouveau quotidien et son nouveau statut d'équipe de Ligue 1. Après des débuts délicats et des erreurs payées presque cash à chaque fois, Thierry Laurey et son groupe ont rapporté un précieux point de Dijon à la dernière seconde fin septembre et ont enchaîné par un gros résultat (3-3) face à une pointure du championnat de France, l'Olympique de Marseille. Certainement, le match référence qui a changé la suite des événements. A partir de là, Les Bleus n'ont connu la défaite qu'à Troyes 3-0 (en jouant à 10 pendant une heure) et à Metz sur le même score juste avant Noël. Une série de résultats positifs dans laquelle le coach n'est pas étranger. Son intelligence tactique et son turn-over ont mis en difficultés plus d'un adversaire. Il a joué en 4-2-3-1 d'abord, puis a remis son 4-4-2 en losange (utilisé en Ligue 2) avant d'innover par un 4-3-3 en fin de cycle aller. De quoi surprendre des équipes comme Nice, Rennes, Bordeaux et surtout le Paris Saint-Germain, tous vaincus par le Racing. Sa rotation a aussi fait son effet, puisque des joueurs comme Jérémy Blayac, Stéphane Bahoken et Jérémy Grimm ont su faire des différences alors que leur temps de jeu était réduit en début de saison.

Bref, Thierry Laurey réalise un excellent travail à Strasbourg depuis 2016 et sa quatrième place est totalement méritée. Pour y revenir, il est devancé par Zinédine Zidane (qui a fait des merveilles au Real Madrid et remporté la Ligue des Champions), Didier Deschamps (sélectionneur de l'Équipe de France) et Bruno Génésio (demi-finaliste de Ligue Europa avec l'Olympique Lyonnais). Il ne lui reste plus qu'à mener le Racing au sommet pour être élu entraîneur français de l'année ! Pour l'instant, le maintien en Ligue 1 nous suffira amplement.