En remportant leur rencontre face à Toulouse sur le score de 2-1 ce samedi soir, les Strasbourgeois se sont installés dans la première partie du tableau. Il reste une rencontre à disputer dans cette année 2017 : face à Metz, un derby attendu par les supporters depuis presque huit ans.

Ils en voulaient 20 à la trêve. Les voilà déjà à 24 points, avec un dernier match à jouer avant des vacances qui seront courtes mais bien méritées. Les Bleus n'en finissent plus d'engranger des points et d'avancer dans un championnat où le mot défaite a disparu de leur langage. Après des débuts compliqués où il a fallu apprendre à se connaître et s'adapter à l'élite française, le Racing a trouvé son rythme, ne perdant qu'une seule fois au cours des onze dernières rencontres de Ligue 1. Et encore, c'était en jouant à dix pendant près d'une heure sur la pelouse de Troyes. Au réveil ce dimanche, le voilà avec un bilan équilibré de six victoires, six nuls et six défaites grâce à trois victoires de rang. En accueillant Toulouse hier soir, les Alsaciens avaient l'occasion de distancer un concurrent direct pour le maintien en Ligue 1. Mais le Téfécé en début de crise, a repris la confiance ces derniers jours en remportant son dernier match de championnat et sa rencontre de Coupe de la Ligue cette semaine. Enchaîner était l'objectif des hommes de Pascal Dupraz sur la pelouse de la Meinau.

Face à une équipe composée de grands gabarits (Lafont, Jullien, Diop) et physiques (Imbula, Delort), Thierry Laurey avait choisi de lancer Jérémy Blayac d'entrée dans la bataille aux côtés de Nuno Da Costa, pour lutter dans les airs. La rencontre n'est pas très spectaculaire dans un premier temps, les duels se multipliant dans l'entrejeu, en même temps que les fautes. Pas vraiment l'idéal face à cette équipe de Toulouse brillante sur coups de pieds arrêtés. Alors que les Bleus tentent de mettre du rythme, les joueurs de la Ville rose cassent le jeu, et monsieur Desiage peut alors commencer à distribuer les biscottes. Mieux encore, sur un coup franc de Dimitri Lienard, l'arbitre voit un accrochage dans la surface et siffle un pénalty au Racing alors qu'on joue la 25ème minute. Scène surréaliste dans un premier temps puisque la Meinau se tait, n'ayant pas compris tout de suite que l'homme en noir (ou plutôt en violet) venait d'accorder un pénalty aux Strasbourgeois. Jonas Martin se charge de placer le ballon dans le petit filet alors que Lafont était parti du bon côté. A peine le temps de célébrer l'ouverture du score que le Téfécé va remettre les pendules à l'heure ! Kader Mangane commet une faute à 25 mètres de son but, Gradel se charge du coup franc et trouve le mur du Racing. Bakary Koné aux prises avec deux Toulousains dégage de la tête comme il peut mais Gradel surgit et égalise d'une belle reprise. Ce but ne refroidit pas la Meinau, qui continue de pousser les siens. Malgré quelques frayeurs dont une sur un festival de Delort, les deux équipes rejoignent les vestiaires à égalité.

On a souvent dit que le Racing peinait à la reprise du second acte. Hier soir, ça a été l'inverse et après seulement sept minutes, Kader Mangane a inscrit un super but de l'extérieur du pied droit en reprenant de volée un corner de Dimitri Lienard. Un avantage qui deviendra définitif et ce, alors que coach Dupraz a tout tenté en face faisant rapidement ses trois changements avec les entrées de deux attaquants supplémentaires (Toivonen, Jean) et le jeune Boisgard au milieu de terrain. Les Bleus ont attendu les Toulousains pour tenter de mieux les croquer en contre. La défense a été solide, Jean-Eudes Aholou a encore régné dans l'entrejeu, tandis que le secteur offensif mené par un Nuno Da Costa des grands soirs a donné des maux de tête à l'arrière garde des défenseurs du club de la Garonne. Anthony Gonçalvès n'est pas parvenu à conclure un contre lancé par Jonas Martin à l'heure de jeu, puis Lafont a sorti un ballon de Nuno Da Costa qui partait en lucarne cinq minutes plus tard. De l'autre côté du terrain, Gradel a semé la zizanie au milieu de plusieurs maillots bleus mais sa frappe a permis à Landry Bonnefoi de briller. Il aura bien été le seul Toulousain capable de fulgurances ce samedi. Les Bleus l'emportent et se placent en 8ème position au classement, quatre jours avant un déplacement en Lorraine qui n'aura rien de facile malgré la situation compliquée dans laquelle les Messins se trouvent. Dans les tribunes, le match semblait déjà bien lancé même si les Strasbourgeois seront en effectif réduit dans les tribunes mercredi soir suite à un nouvel arrêté préfectoral, devenu malheureusement une bien mauvaise habitude en France.

 

Top 3 :

  •  Jean-Eudes Aholou : Face à Imbula, Cahuzac et Blin, le numéro 8 strasbourgeois a eu du mal dans un premier temps à trouver le rythme à l'image de ses coéquipiers, mais il a ensuite fait la loi. Au four et au moulin, il a gagné de nombreux duels et lancé même certaines contre-attaques. Les changements offensifs du TFC en seconde période l'ont obligé à redoubler d'efforts. Avec succès !
  • Nuno Da Costa : Il n'a pas marqué, il n'a pas fait de passe décisive. Mais l'attaquant cap-verdien a été généreux comme toujours. S'il a parfois du déchet dans son jeu, il est à l'inverse capable de faire des merveilles par sa vitesse, sa technique exceptionnelle et il a fait souffrir ses vis-à-vis. Steeve Yago aurait d'ailleurs été bien inspiré de mettre du grillage entre ses jambes hier soir...
  • Bakary Koné : Solide performance du roc burkinabé au sein de la charnière centrale qui a parfaitement muselé Andy Delort. Le Racing avait besoin de lui et de sa sérénité en défense pour tenir le choc face aux talents offensifs toulousains et à leurs géants défenseurs sur les phases arrêtées.

 

 

Résumé de la rencontre :