(Photo : Alex OUKIDJA)

Après l’exploit face au PSG [lire L'After Racing, épisode 16], le Racing se déplaçait en Gironde avec le statut de tombeur du leader invaincu du championnat. Les doutes sur les capacités du Racing à enchaîner ne dureront que quelques minutes …

Sous quelle bonne étoile s’est placée le Racing depuis quelques semaines ? Depuis la disparition fin octobre de Steven Keller et la défaite qui a suivi à Troyes, le Racing surfe sur la vague. Une vague qui place le promu en tête du classement sur les cinq dernières journées. Énorme, mais pas le plus important cette saison car l’unique objectif restera toujours le maintien. Privé de Jonas Martin et Bingourou Kamara, blessés, Thierry Laurey avait choisi de reproduire son 4-5-1 pour opérer en contre, Oukidja prenant place dans les buts et Jérémy Grimm venant renforcer le milieu de terrain. Trois minutes de jeu, Otavio perd la balle au milieu du terrain, Terrier récupère, transmet à Bahoken qui efface  Jovanovic d'un grand pont en une touche avant de crucifier Costil d'un tir croisé (0-1). Quel début en fanfare. Bordeaux essaye de réagir malgré l’absence de son canonnier Malcolm mais les Bleus résistent. Pas inspiré sur le but de Bahoken, Otavio est remplacé par Sankharé qui s’illustre rapidement en provoquant une faute à l’abord de la surface. Dimitri Lienard place le ballon à 30m des cages bordelaises et enroule une pure pépite dans la lucarne de Costil (0-2). Juste avant la pause, Mendy, lui l’ancien Strasbourgeois, aura l’occasion de réduire le score mais il manque le cuir à quelques mètres de la cage alsacienne. Si la sortie sur blessure de Koné, remplacé par Salmier, et cette occasion manqué auraient pu perturber les Bleus, ce sont bien eux qui sont en tête à la pause. Le public girondins gronde et exprime son mécontentement en quittant la tribune.

Le second acte ne sera que la continuité du premier même alors que le but de la soirée était à venir. Et ça serait presque une injure face aux deux réalisations pleines de talents de Bahoken et Lienard, mais Martin Terrier allait marquer de son empreinte ce match à Bordeaux. Un peu après l’heure de jeu, un ballon récupéré devant la surface de réparation d’Oukidja arrive dans les pieds de l’international espoir. Le joueur prêté par Lille ne se pose aucune question et part d’une chevauchée fantastique de 70m, transperçant la défense centrale girondine au passage, avant de fixer Costil pour le 3-0 ! Quel but qui rappelle celui d’Owen lors de la Coupe du Monde en 1998 en France. En fin de partie, Bordeaux aurait pu réduire l’addition si Oukidja n’avait pas eu la main ferme pour faire échapper le cuir du cadre alsacien.

En face, Da Costa aurait également pu y aller de son but, si sur le centre de Lienard, sa tête n’était pas venue s’écraser sur la transversale du portier adverse. Sous la bronca locale, le Racing réalise une énorme coup en Gironde : +5 points sur le premier relégable, une 11e place au classement provisoire avant les autres matchs et surtout une confiance au maximum avant de recevoir à nouveau le PSG en Coupe de la Ligue mercredi. Rien ne doit nous faire oublier l’unique objectif de la saison, le maintien, mais force est de constater quelle énergie et confiance se dégagent aujourd’hui de notre équipe. On en redemande ! Ça tombe bien, le Racing jouera trois fois en dix jours (PSG et Toulouse à la Meinau, à Metz) avant la trêve des confiseurs ! !

Pas de Top 3 une nouvelle fois car c'est tout un collectif qui a brillé pour repartir avec la manière de Gironde avec les trois points !

Résumé de la rencontre :