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Défait à Luzenac (1-2), le Racing jouera une partie de son avenir en National dès vendredi (20h00 au Stade de la Meinau, rencontre à suivre sur RBS) face à Amiens, autre candidat au maintien.

Mais comment le Racing a t-il pu passer de sa solide série de janvier et février (cinq matchs sans défaite) à celle des six dernières rencontres (deux nuls et quatre défaites) ? Personne ne se l'explique vraiment, hormis qu'entre temps il est allé relancer des autres candidats au maintien comme Vannes ou Luçon. Début d'explications ...

Symptômes d'un relégué

Il n'est pas encore temps de faire le bilan de la saison mais ce dernier risque d'intervenir plus vite que prévu si les Bleus ont la mauvaise idée de s'incliner vendredi. Ce retour en National, tout le monde en avait rêvé lors de l'été 2011 lorsque le RCS tombait en CFA2. Deux saisons plus tard, François Keller et ses hommes l'ont réalisé. Mais depuis une journée mémorable de début juin 2013 à Épinal avec la victoire face à Raon l’Étape, les éléments ont l'air de s'être déchaînés contre le Racing. Premier accro de la future saison, la blessure la veille de la reprise de Pacho Donzelot, homme de base en CFA. Si Gauthier Pinaud fera tout le nécessaire pour le remplacer, sa puissance et sa rage de vaincre manqueront à l'effectif pendant de longs mois. Première journée face au Red Star, Milovan Sikimic se blesse dans les dernières minutes de jeu. Une gêne au genou qui va l'handicaper de longues semaines avant qu'il se résout à se faire opérer. Un match face au Red Star qui aurait pu être également la première victoire à l'extérieur de la saison si Julien Perrin n'avait pas manqué de quelques centimètres la balle de match en fin de partie. Un but qui aurait pu changer, déjà, la suite de la saison. Derrière, on le sait, le RSCA va poursuivre une très mauvaise série à l'extérieur qui se poursuit encore aujourd'hui. Sans victoire à l'extérieur, pas de maintien.

Le Racing mérite t-il plus qu'un autre de rester en National ?

Cette absence de victoire à l'extérieur, le Racing la traîne comme un boulet depuis des semaines, comme si un blocage moral poursuivait les Bleus loin de la Meinau, en les rendant incapables de revenir avec les trois points. Si vous ajoutez à cela le bâton tendu pour les Strasbourgeois pour se faire rattraper voire dépasser après avoir souvent fait le plus difficile (Amiens, Vannes, Luzenac, …), on se dit que le Racing n'a pas les qualités suffisantes pour rester en National. D'autres équipes le méritent d'avantage, il n'y a pas photo, comme par exemple la belle victoire (5-2) de Vannes à Boulogne. Dans cette saison compliquée, il restera également des déceptions pour des joueurs passées de héros à zéro aux yeux de beaucoup. Meneur sans faille la saison passée, Stéphane Noro a disparu des radars au retour de son opération au genou. Auteur d'un retour tonitruant en janvier 2013, Yann Bénédick n'a jamais trouvé la bonne carburation en National. Un chemin de croix conclut par une rupture des croisés et huit mois d'absence. Et puis il y a eu tous les petits bobos (Golliard, Oliveira, Amofa, …) dont le Racing avait été grandement épargné ces deux dernières saisons. Décisif la saison passée, le mercato d'hiver n'a pas encore porté les mêmes fruits cette saison. Mendy n'a pas encore marqué malgré une belle débauche d'énergie, Ribas n'a pas retrouvé son rendement vu à Dijon et Bah manque de constance.

Plus de paroles, des actes !

Au sortir de cette saison, il y aura forcément des rencontres où le Racing ne méritait pas mieux (à Ajaccio, face au PFC, …). Et puis, loin de perdre collectivement, le Racing pêchera à de nombreuses reprises sur des erreurs individuelles, où chaque joueur aura eu droit à sa « sale soirée » : csc de Bamba contre Vannes, sortie ratée de Gauclin à Luzenac, … pour ne citer que les derniers exemples en date. Au regard des matchs passés, il manque toujours aujourd'hui un match référence avec la victoire au bout. Pour couronner une liste que l'on pourrait encore allonger, on n'oubliera également pas « l'affaire du briquet », puis celle « de la pièce de monnaie » qui vont priver les Bleus de leurs supporters lors d'une rencontre à huis clos. Mélangez maintenant tous ces ingrédients et vous obtenez une belle saison pourrie, loin des ambitions du club et de ses supporters, qui eux n'ont jamais rien lâché. On pourra dire qu'au moment du bilan tout le monde se cherchera peut être des excuses avec ces impondérables qui ont plongé le Racing dans la situation actuelle. Les excuses, il ne faudra pas en avoir à la sortie de la rencontre hautement importante de vendredi face à Amiens, premier non relégable à trois points du Racing. Dans le cas contraire, c'est peut être tout simplement que le Racing n'avait rien à faire encore en National même si après Amiens rien ne sera encore mathématiquement joué, qu'il n'en avait pas les qualités et que sa période d'adaptation aura duré toute la saison sans jamais vraiment y trouver la bonne carburation, et qu'il faudra se préparer autrement la saison prochaine en cas de descente. Le club avait réussi l'exploit de monter de CFA2 en deux saisons sur les trois prévus, peut être qu'au final il manquera tout simplement cette année supplémentaire en quatrième division pour se forger un moral d'acier. Le football est cruel et réaliste pour ne pas jamais laisser de place au doute, en somme ce qui ne fait vibrer ou pleurer.