Plus de 1200 supporters étaient présents hier !

La spirale négative du Racing Club de Strasbourg s'est poursuivie hier soir du côté du Stadium de Colmar lors du derby alsacien de National. Cette nouvelle défaite plonge le RCS dans la crise ... des résultats selon François Keller. Le moral est touché !

L'excitation d'un derby alsacien a laissé sa place à la désolation côté Racing. Dans les vestiaires du Stadium de Colmar, les strasbourgeois ont la tête basse, comme sonné par cette nouvelle désillusion. Et il y a de quoi se demander pourquoi bon continuer à s'entrainer quand les résultats se suivent et se ressemblent, dans le mauvais sens. Face à des colmariens qui avaient pris le bouillon la semaine passée à Fréjus (1-5), les hommes de François Keller ont vécu une première période difficile, marquée par un manque de réussite flagrant. Cette réussite qui fuit une équipe qui doute, qui ne change pas quand vous êtes mal classés. Malmené dans le jeu par la vitesse d'exécution offensive des Verts, le Racing a fait le dos rond pendant 45 minutes, aidé par un Guillaume Gauclin des grands jours. Et puis il y a eu les poteaux des buts de Mensah, ces poteaux qui font sortir la balle du cadre quand tout va mal, et qui poussent le ballon dans les filets quand tu es en pleine bourre.

Mensah peut remercier son poteau droit

Ces poteaux, le Racing va les toucher quatre fois en une mi-temps. A quatre reprises, les Bleus auraient pu ouvrir le chance mais la chance en a décidé autrement. D'abord sur ce coup de tête d'Haaby qui envoie le ballon vers son propre but, puis sur un coup-franc de Perrin, puis encore sur les frappes de Bénédick et Belhameur. Ecoeurant.  L'autre fait de cette première mi-temps est la non-sanction de Jude Varsovie suite à un tacle assassin sur Julien Perrin. Les images laissent sans voix lorsque l'on regarde le défenseur central de Colmar venir horizontalement les pieds en avant faucher l'attaquant des Bleus. Perrin se relèvera, avant de sortir au cours du second acte à cause d'une cheville très douloureuse. L'arbitre de la rencontre, qui avait contenu calmement les 22 acteurs, ne savait pas sur le moment qui avait été l'auteur de ce tacle. Varsovie s'en sortira avec un simple jaune ...

Crise ... des résultats

La seconde période illustre le mal qui touche le Racing actuellement. Pénalty concédé par Pinaud suite à une faute sur Marquès qui venait de rentrer dès la 46e minute et transformé par Diawara, deuxième but suite à un beau mouvement conclu par Armand. Et du côté du Racing vous me direz ? Pas grand chose, pas assez en tout cas. Un Dimitri Lienard méconnaissable dans ses dribbles, un Julien Perrin amoindri qui rate un but tout fait à un mètre de la ligne, un Yann Bénédick bousculé et bloqué physiquement par l'arrière garde des Verts, ... Tous les ingrédients qui font que tu perds un match. Même si le salut viendra d'un centre-tir opportuniste de Pinaud qui lobe Mensah pour la réduction du score, le Racing ne reviendra jamais à la hauteur des colmariens. Même cette tête de Modeste dans les arrêts de jeu qui file à côté du cadre, montre, alors que le longiligne défenseur avait déjà été si efficace dans cette position, que le Racing est dans une véritable spirale négative, fait de mauvais résultats, de nombreuses blessures et des symptômes de la crise. Une crise sportive, des résultats, précise François Keller en zone de presse. Si l'état d'esprit des joueurs reste irréprochable, le moral est cette fois-ci réellement atteint, de quoi ne pas savourer la rencontre à venir en Coupe de France face à Nancy pour l'entraineur des Bleus. La priorité reste au championnat.

« Ce n'est pas grave, on a gagné ! »

La production des deux équipes a plu aux spectateurs présents, en nombre, au Stadium hier soir. Un vrai derby, du spectacle sur et en dehors des tribunes, ternie après le coup de sifflet par quelques incidents regrettables côté colmarien. Des barrières jetées sur les forces de l'ordre, un « supporter » des Verts venu chambrer le kop strasbourgeois sera raccompagné manu militari par le service de sécurité du Racing et un autre colmarien d'une cinquantaine d'année qui perdra un morceau de doigt suite à une porte malheureusement mal refermée au mauvais moment. Le course au morceau manquant se terminera dans les coursives du Stadium sous les regards dégoutés des personnes présentes où le malheureux blessé déclarera sous le coup de l'émotion, et probablement de l'alcool, que « ce n'est pas grave, on a gagné ! ». Ah oui ?!

Enfin, on notera le comportement une nouvelle fois exemplaire des strasbourgeois, réunis ensemble dans la tribune opposée. Encadrés par le service d'ordre du club, les supporters du Racing ne méritent pas l'image qu'on veut bien leur coller. A 0-2, les encouragements ont continué, quelques années auparavant, les sifflets auraient été de sortie. Peut être que finalement, le moral en berne des joueurs, s'est peut être déjà propagé à ses plus fervents supporters.