Après un mois d'octobre prometteur, le Racing est retombé dans ses travers ce samedi en s'inclinant 3-0 sur la pelouse d'un promu, Troyes. Forcément, cela fait très mal au classement...
Décidément, le Stade de l'Aube est source de cauchemars pour les suiveurs du RC Strasbourg. Après avoir pris une rouste sur ce terrain en début d'année 2017 (4-0), les Strasbourgeois ont malheureusement récidivé dans la médiocrité face à cet adversaire hier soir. Les joueurs n'étaient pas les mêmes dans les deux camps, mais le résultat est quasiment similaire (3-0). Les circonstances étaient également différentes, puisque le Racing s'est retrouvé en infériorité dès la 31ème minute. Mais cela n'excuse pas tout car les Blancs du soir n'ont jamais joué à leur niveau habituel, même à onze contre onze. Et cela devient vraiment problématique face à ce genre d'adversaires, concurrents directs pour le maintien en Ligue 1, car les Alsaciens avaient déjà réalisé des prestations d'un niveau très moyen contre Amiens et à Dijon. Dans une rencontre où Troyens et Strasbourgeois auraient pu voir leur classement inversé en cas de résultat favorable aux visiteurs, les joueurs aubois démarrent mieux la rencontre et obligent le bloc alsacien à jouer bas. Les occasions se font rares et les Strasbourgeois procèdent en contres, sans réussite. Suk sème la zizanie dans la défense strasbourgeoise à plusieurs reprises, mais les Blancs tiennent le choc. Le carton rouge pour un pied haut de Nuno Da Costa à la demi-heure de jeu sur Christophe Hérelle change beaucoup de choses et le Racing recule encore plus, Martin Terrier étant esseulé à l'avant. La plus grosse frayeur de la première période survient à la 38ème minute sur une frappe de Dingomé détournée par Bingourou Kamara. Ce dernier va se faire très peur sur une sortie lointaine dans les airs où il commet une faute dans la surface après avoir chuté, l'arbitre ne bronche pas à la surprise générale. A la pause, le Racing tient le 0-0.
La reprise du match n'est pas bonne du tout puisque Suk profite de la passivité défensive de la charnière centrale pour tromper Bingourou Kamara. Cela faisait à peine trois minutes que les joueurs étaient revenus sur la pelouse... Ce but fait mal et les Troyens appuient sur l'accélérateur une seconde fois à peine sept minutes après. Un une-deux entre Khaoui et Grandsir permet au premier de doubler la mise. On craint le pire alors qu'il reste trente cinq minutes à disputer mais les Alsaciens réagissent enfin. Martin Terrier bute d'abord sur le longiligne Samassa, puis est à l'origine d'une action conclue d'une belle reprise par Jérémy Grimm. Une fois de plus, Samassa veille. Sur une faute similaire à celle de Nuno Da Costa en première période, Aloïs Confais ne prend qu'un carton jaune. L'incohérence de cette décision arbitrale rappelle bien évidemment ce qu'il s'était passé sur la pelouse de la Meinau une semaine plus tôt. En fin de match, Idriss Saadi touche la barre transversale de la tête. Derrière, Adame Niane, meilleur buteur de Ligue 2 la saison passée et entré en jeu quelques minutes auparavant, aggrave un peu plus la marque après avoir suivi une frappe repoussée par Bingourou Kamara. Décidément, c'était un soir où rien a tourné dans le bon sens. Les Strasbourgeois rentrent donc en Alsace avec une valise et trois buts encaissés alors que cela aurait pu finir à 2-1. Avec cette lourde défaite, ils voient quelques adversaires prendre quelques longueurs d'avance : Troyes, Rennes et Nice. Lille, tout frais victorieux à Metz, revient à une longueur du Racing. La trêve internationale va permettre aux Bleus de se remettre la tête à l'endroit avant d'aborder un enchaînement de matchs jusqu'en fin d'année où il faudra prendre beaucoup de points pour se donner de l'air. Cela commencera par la réception de Rennes, avant d'aller à Saint-Etienne. Face à Rennes, il faudra faire sans le duo Terrier-Da Costa, tous deux suspendus. Quand on vous dit que ça va mal ...