En renouant avec le succès face à Troyes (2-1) le week-end dernier, les Bleus se sont donnés un peu d'air au classement à l'heure de se rendre dans la capitale pour y affronter le Paris Saint-Germain.

Avec cinq longueurs d'avance sur la 18ème place occupée par Angers ce samedi matin, le Racing pouvait aborder sa rencontre sans pression au Parc des Princes. Le Parc, presque à guichets fermés pour ce match comme souvent, a vibré et surtout assisté à un duel riche en buts. Les 1500 Strasbourgeois présents ont donné de la voix et leur équipe a été à la hauteur en cette fin d'après-midi ensoleillée. Après un coup de chaud dès les premières secondes lorsque Neymar s'est présenté face à Alex Oukidja, les Blancs du soir ont éteint Paris. Neymar, trop gourmand, est dépossédé du ballon par Jean-Eudes Aholou qui lance Kenny Lala dans le couloir droit. L'ex-Lensois, repositionné milieu droit hier, centre fort en retrait vers Jean-Eudes Aholou qui ouvre le score d'un excellent plat du pied gauche. Ce but donne la confiance aux Strasbourgeois qui profitent d'une équipe parisienne pas bien entrée dans la partie entre nombreuses pertes de balle et espaces laissées dans la défense. Mais malgré les possibilités alsaciennes, les joueurs d'Unai Emery vont piquer à trois reprises en moins de quinze minutes. Le talent du PSG, mais aussi les erreurs individuelles strasbourgeoises coûtent chères : une égalisation de Julian Draxler d'abord sur un interception manquée de Kenny Lala qui remet le ballon dans la course de l'international allemand, puis un deuxième but dix minutes plus tard sur un festival de Neymar qui humilie toute l'arrière-garde du Racing avant de marquer. Un troisième but dans la foulée sur une perte de balle grossière de Pablo Martinez pourtant irréprochable depuis quelques semaines en défense centrale, payée cash face à un tel adversaire permettant à Angel Di Maria de marquer à son tour. Malgré cela, les Alsaciens continuent à jouer et mettre de la vitesse en contre dès que possible. Les coups de pieds arrêtés trouvent toujours des maillots blancs mais il manque la précisions dans le dernier geste aux joueurs du Racing pour revenir dans le coup. A la pause, le score est quand même sévère pour le promu pas venu pour placer le bus devant ses cages comme la plupart des équipes en déplacement au Parc des Princes.

Le début de la seconde période est moins rythmé mais cela ne va pas durer très longtemps car après l'heure de jeu, Neymar puis Di Maria s'offre chacun une balle de but. Pablo Martinez contre un ballon de Neymar qui partait au fond alors qu'Alex Oukidja s'impose face à l'Argentin. Contre toute attente, les Strasbourgeois se redonnent de l'espoir juste après. Nuno Da Costa aux des jambes de feu ce samedi, remise pour Stéphane Bahoken qui place une frappe à ras de terre à l'entrée de la surface qu'Alphonse Areola ne parvient pas à toucher, et ça fait 3-2. Bahoken est récompensé de ses efforts, esseulé en pointe et qui n'avait pas eu beaucoup de bons ballons à jouer jusque là. Les vingt dernières minutes sont difficiles, le PSG remet de la vitesse avec des gestes de grande classe au programme et la fatigue se fait ressentir dans le groupe de Thierry Laurey. Edinson Cavani s'offre un doublé sur deux gestes venus d'ailleurs. Ses coéquipiers Javier Pastore et Neymar lui envoient deux ballons géniaux dans le dos de la défense, convertis en but par un ballon piqué d'abord (73ème), puis un lob après un super contrôle (79ème). Le score de tennis est très proche à dix minutes du terme avec ce 5-2. Mais les Alsaciens ne lâchent jamais rien cette saison, et Stéphane Bahoken tente de répondre à son homologue uruguayen mais son lob ou sa tentative de sombrero sur Areola manque de justesse pour revenir à 5-3 et limiter l'addition. 5-3, score qui aurait dû être le résultat final si le juge de touche n'avait pas levé son drapeau à tort quand Idriss Saadi a remporté son face-à-face avec le portier parisien.

Peu importe, les joueurs ont mouillé le maillot et réalisé une prestation à la hauteur des attentes de leurs supporters face au patron du championnat de France. Ils ont prouvé que leur victoire à la Meinau deux mois plus tôt n'était pas que due à la chance et ont encore une fois joué sans complexes, mettant en lumière quelques points faibles défensifs des Parisiens à corriger pour le huitième de finale retour de Ligue des Champions. Les résultats du soir ne sont pas mauvais, les Strasbourgeois comptent encore quatre points d'avance sur le 18ème, Lille (ou Amiens si Lille obtient un résultat positif face à Lyon en fin d'après-midi). Vendredi soir, Montpellier débarquera à la Meinau pour une confrontation plus abordable que celle de hier. Attention tout de même aux Héraultais qui disposent de la deuxième meilleure défense du championnat juste derrière le PSG. Pas d'inquiétude... Après tout, nos Bleus en ont passé quatre au PSG en deux matchs !

Top 3 :

  •  : Jean-Eudes Aholou : Le voilà meilleur buteur du club avec sa cinquième réalisation à Paris ! Au-delà de son but, le numéro 8 du Racing a encore réalisé une prestation de haut vol hier. Coupant les lignes de passe et harceleur du porteur de balle constamment, il a excellé au milieu de terrain et encore impressionné son monde.
  •  : Kenny Lala : Repositionné milieu droit pour aider Dimitri Foulquier à contenir Neymar et Kurzawa, mais également pour profiter de l'absence de repli du Brésilien, il a réalisé un très bon match délivrant la passe décisive sur le premier but et amenant le danger par sa vitesse sur le côté droit malgré quelques pertes de balle qui auraient pu faire mal à son équipe. 
  •  : Nuno Da Costa : Ailier gauche tout au long de la rencontre, le Cap-verdien a fait le boulot défensivement lorsque Dani Alvès tentait d'amener le surnombre. De l'autre côté du terrain, sa vitesse et ses fulgurances ont permis au Racing de se créer des opportunités même s'il a eu par moments du déchet dans ses transmissions. Passeur décisif sur le deuxième but inscrit par Stéphane Bahoken.

 

Résumé :